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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

Sous un ciel d'abîme (CdR)

Voici la 2e "chronique australienne" de Céline de  Roany sur les trois premiers romans de Steve Laflamme.

Une chronique de Céline de Roany

Deuxième opus des aventures de Xavier Martel, après Le chercheur d’âme, un de mes (rares) coups de cœur de l’année, et c’est encore une réussite.

  • L’intrigue est dense, et parfaitement maîtrisée. Pendant presque la moitié du roman, je n’ai pas vu où l’auteur voulait en venir jusqu’à ce que clic ! tout s’emboîte et s’éclaire. J’ai même du siffler, parce que mon fils s’est retourné pour me demander ce qu’il se passait :). Un peu comme lorsque tu progresses dans un tunnel noir comme un four depuis des heures (je sais, le genre d’activité que tu pratiques chaque week-end) et que soudain, quelqu’un allume le plafonnier.

 

  • Les personnages sont très travaillés. Pas de surprise si tu as lu Le chercheur d’âme ou ma chronique à son sujet, mais ça vaut toujours la peine d’être relevé. Ils sont tous crédibles et cohérents. Je ne suis toujours pas tombée en amour avec Xavier Martel, qui me donne plutôt envie de lui claquer le beignet mais ça n’est pas grave. Il y a Zoe, et aussi Donatien, probablement mon personnage préféré du roman.
  • Le style est personnel, brillant et puissant. Qu’il s’agisse de ses comparaisons
     

"Travailler pour eux, c’est comme la circoncision: une fois que c’est fait, tu peux juste rêver de revenir en arrière."

de ses descriptions

"Au bas de sa robe pendouillait un fil qu’on aurait pris pour un affront rebelle s’il n’avait pas trahi qu’elle s’habillait bon marché, ce que dévoilaient aussi ses souliers décatis"

et même de ses affirmations

"Tu sais ce qui est bien avec la femme moderne, Pap’s? Le modèle ne vient plus avec la télécommande"

l’écriture de Steve Laflamme est précise, directe et parlante.

  • Il y a un message et des tas de trucs à apprendre. Je ne suis pas du genre à aimer lire un livre qui ne m’apportera rien. Un roman, à mon goût, doit avoir une utilité : me faire voyager, découvrir ou redécouvrir des paysages, m’apprendre des mœurs que j’ignore, m’éclairer sur un aspect du monde qui m’est inconnu, me faire réfléchir sur un thème ou un sujet précis.

Alors évidemment, il y a aussi des points d’amélioration, à mon goût :

  • Je n’ai pas été convaincue par l’utilité de l’intrigue secondaire, qui, surtout au début, prend trop de place (je suppose que l’auteur l’a perçu, faisant dire à un des personnages “J’ai l’impression qu’on s’est perdus en chemin, Xavier. Et le rapport avec Corine dans tout ça?“).
  • J’ai trouvé l’intrigue principale un peu trop compliquée, ce qui a ralenti ma lecture. et paradoxalement, certains aspects du roman n’ont, à mon avis, pas bénéficié de suffisamment de poids, comme la motivation de Donation, qui est seulement décrite, l’organisation aux activités controversées que j’aurai aimée un peu plus détaillées.
  • Ça manque de gonzesses ! Alors l’auteur m’a déjà fait remarquer qu’il y a bien une femme personnage principal, à part Zoé, toutes les femmes sont mortes. Ça ne gêne pas plus que ça, mais sache que c’est un roman qui sent très très fort la testostérone.

Avec ce deuxième roman, je trouve que Steve Laflamme s’impose comme une valeur sûre du thriller policier, le genre d’auteur dont tu achètes le livre sans te donner la peine de lire le 4ème de couverture, simplement parce qu’il est disponible en librairie.

Vivement le prochain !

 

Sous un ciel d'abime

Steve Laflamme

Éditions de l'homme

2019

 

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