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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

Les disparus de Pukatapu

Le corail et le ciel bleu azur

Par Christophe Rodriguez

À des milliers de kilomètres de Tahiti, nichée au cœur de l’océan, nous trouvons la petite ile de Pukatapu. Avec ce roman aux allures policières qui est en fait, un vrai voyage qui vous fera oublier la fermeture des frontières et les contraintes liées à ce satané virus, Patrice Guirao nous offre un très joli moment d’évasion empreint de poésie, avec Les disparus de Pukatapu ( Robert Laffont) .

Sur fond de roman policier (ah cette main disparue et retrouvée), le monde qui s’ouvrira devant vos yeux est loin d’être banal. Ce romancier établi depuis ses jeunes années à Tahiti fut aussi compositeur de chansons, metteur en scène de comédies musicales, poète puis romancier.

Une communauté tissée serrée

Dans cette petite île qui évoque parfois Robinson Crusoé ou les voyages de l’explorateur Bougainville, la vie s’écoule lentement, et tout un chacun vit de la pêche ou presque. Croyant parfois aux dieux et aux démons, les quinze hommes et neuf femmes vivent en autarcie, sans enfants !

Du continent, la photographe Lilith et son amie Maema, journaliste à la dépêché de Papeete viennent effectuer un reportage sur les changements climatiques, avec en toile de fond, mais c’est l’autre histoire en parallèle : les essais nucléaires.

Sous ces cieux tropicaux se cachent bien des mystères, enrobés parfois de sagesse que l’auteur nous invite à découvrir en tête de chapitre : «  On ne touche jamais le fond du gouffre de l’ignorance ou Il suffit d’un caillou pour fracturer un lac ».

Cette seconde enquête de la photographe Lilith s’avère toute aussi dépaysante que dans Le bucher de Mooréa (Robert Laffont). On y plonge délicieusement, sans oublier que ces contrées parfois lointaines furent le lieu d’esclavagisme, disparition de traditions ancestrales, sans oublier certains prêtres, comme le Lutz du roman, véritable petit dictateur. Saluons aussi le travail éditorial de ces romans insulaires, une très belle découverte qui ouvre des horizons.

Bonne lecture !

 

 

Les disparus de Pukatapu

Patrice Guirao

La Bête noire/ Robert Laffont

Juin 2020

368 pages

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