"Viens plus près" ... mais pas trop !!!

5 Septembre 2011

Et voilà un livre qui était en attente d’être lu depuis deux ans !

La quatrième de couverture, accrocheuse et pleine de promesses de moments d’angoisse et de peur, m’éloignait de plus en plus du moment où j’allais commencer ce «thriller psychologique». Bret Easton Ellis et George Pelecanos, deux auteurs que je respecte et que j’aime, me promettaient de purs moments d’épouvante, pendant ma lecture ... et des semaines après !

Et bien non ! Malheureusement, je n’ai pas eu peur, je n’y ai pas cru et en plus, je me suis presqu’ennuyé. "Viens plus près" était le premier roman que je lisais de cette auteure, Sara Gran, et j’ai été déçu ! Avant de me faire une idée définitive du talent de cette romancière, je vais assurément lire son prochain bouquin ... en me disant que, peut-être, elle avait «un mauvais livre dans le corps» !!!

L’histoire ( Âmes sensibles, pas besoin de vous abstenir !) aurait pu être effrayante mais il manquait ce petit quelque chose qui aurait fait en sorte que l’on y aurau-it cru ! Amanda, une jeune architecte, belle et pleine de talents possède tout pour filer le parfait bonheur: un mari complice et aimant, une carrière en pleine ascencion, un loft moderne et confortable, de l’argent, la santé ... Bref, la vie lui appartient, tout lui est permis !

Depuis quelques temps, il lui arrive des choses un peu bizarres: des bruits dans l’appartement, des pensées blessantes sites à haute voix, des disputes et même, des visions troublantes. Femme moderne et cartésienne, elle ne réagit pas ... ou si peu.

Et puis, la descente aux enfers commence dans une spirale d’événements qui poussent Amanda à se rendre véritablement compte, que quelque chose ne va pas. Tout se dégrade ! Tout s’écroule autour d’elle ! Elle a peur ! Mais ... !

Et c’est dans cette suite d’actes incontrôlés qu’Amanda s’isole avec son problème et se laisse aller dans un tourbillon de plus en plus violents, de plus en plus pervers.

Et dans une finale presque banale, que l’on a pu deviner dès la moitié de ce court roman, on en ressort plus soulagé d’avoir terminé que apeuré par le récit.

Je pense que c’est très clair, je n’ai pas aimé ce roman ... qui ne tient pas ses promesses. Malgré tout, à certains moments, j’ai quand même apprécié quelques phrases bien tournées et certaines idées intéressantes. Ce roman n,a pas que du mauvais et c’est pour cela que je lirai sûrement le prochain roman de Sara Gran.

Je suis convaincu que la maison Sonatine saura donner à cette auteure ( et à sa traductrice ) tout le support pour écrire un bon livre. Il faut le dire, c’est la première fois que cette maison d’édition me déçoit. Sonatine est maintenant reconnue comme une des très bonnes maisons d’édition autant pour ses découvertes d’auteurs que pour la publication de romans passionnants, pour amateurs de polars.

Je vous présente certains extraits qui me font donc garder espoir en cette romancière.

«On pourrait passer notre vie à essayer de comprendre l’étrange, la coïncidence, l’inexplicable. mais la plupart des gens ne le font pas, et c’était mon cas.»

« J’ai souri aux bébés. Aucun ne m’a rendu mon sourire. Aucun être vivant ne me voyait plus d’un bon oeil ces temps-ci; les bébés se renfrognaient, les chiens me montraient les dents, les chats crachaient, je faisais même fuir les écureuils.»

Bonne lecture !

Viens plus près
Sara Gran
Sonatine
2009
184 pages