12 Décembre 2010
J’ai lu avec un tel plaisir le discours de Mario
Varga Llosa lors de la remise de son Prix Nobel de la littérature que je ne peux faire autrement que de vous en conseiller la lecture.
Un beau texte qui parle de lecture, de livres, de politique. Oui mais ...
Je vous laisse certains extraits* juste pour vous tenter, pour vous donner une idée de la richesse des propos de cet auteur extraordinaire.
«La lecture transformait le rêve en vie et la vie en songe, en mettant à la portée du petit bonhomme que j’étais l’univers de la littérature»
«Ma vie durant j’ai eu de ces gens à mes côtés qui m’aimaient et m’encourageaient, et me communiquaient leur foi quand je doutais. Grâce à eux, et sans doute, aussi, à mon obstination et
un peu de chance, j’ai pu consacrer une bonne part de mon temps à cette passion, ce vice et cette merveille : écrire, créer une vie parallèle où nous réfugier contre l’adversité, et qui rend
naturel l’extraordinaire, extraordinaire le naturel, dissipe le chaos, embellit la laideur, éternise l’instant et fait de la mort un spectacle passager.»
«Tout comme écrire, lire c’est protester contre les insuffisances de la vie. Celui qui cherche dans la fiction ce qu’il n’a pas exprime, sans nul besoin de le dire ni même de le savoir,
que la vie telle qu’elle est ne suffit pas à combler notre soif d’absolu, fondement de la condition humaine, et qu’elle devrait être meilleure. Nous inventons les fictions pour pouvoir vivre de
quelque manière les multiples vies que nous voudrions avoir quand nous ne disposons à peine que d’une seule.»
«La bonne littérature tend des ponts entre gens différents et, en nous faisant jouir, souffrir ou nous surprendre, elle nous unit par-delà les langues, les croyances, les us et coutumes
ou les préjugés qui nous séparent.»
«J’avais onze ans et, dès lors, tout changea. Je perdis mon innocence et découvris la solitude, l’autorité, la vie adulte et la peur. Mon salut fut de lire, lire les bons livres, me
réfugier dans ces mondes où vivre était exaltant, intense, une aventure après l’autre, où je pouvais me sentir libre et être à nouveau heureux.»
Et surtout, ne manquez pas la dernière phrase de son discours ... qui commence par : «C’est pourquoi nous devons continuer à ...»
Et je vous laisse sur quelques suggestions de lecture qui m’ont fait apprécier grandement cet immense auteur ! À lire ou à découvrir !
«La ville et les chiens» : un de ses premiers romans;
«La fête au bouc» : absolument passionnant;
«Tours et détours de la vilaine jeune fille» : j’ai adoré !
"Le paradis, un peu plus loin" : fascinant !
Bonne lecture !
* Tiré du site officiel Nobelprize.org
http://nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2010/vargas_llosa-lecture_fr.html
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