Ça vous arrive quelquefois de terminer un livre et vous demander si vous avez aimé ? Pendant toute votre lecture, vous avez tourné les pages avec enthousiasme, vous avez de l’intérêt pour ce que
vous lisez, l’auteur réussit à vous accrocher. Puis, la dernière ligne est lue…
Aucune sensation, aucune impression !!!
Ah, c’est fini !!!
Malheureux que ça soit fini ??? Non !
J’en aurais pris encore ??? Ah que non !
C’est fini et c’est tout.
Pourtant l’histoire est bonne et racontée avec tellement de fougue et de vigueur que l’on oublie toutes les invraisemblances. Les personnages sont bizarres à souhait, l’histoire est loufoque, c’est
par moment franchement drôle et pourtant … !!!
La première phrase du livre est frappante :
« J’ai mis du poison dans votre verre. »
Et voilà, c’est parti !!!
Une jolie blonde drague un homme à l’aéroport de Philadelphie; Jack Eisley, la victime de cet empoisonnement considère que cette femme est folle et quitte le bar vers sa chambre d’hôtel. Quelques
minutes plus tard, les douleurs commencent, les vomissements suivent et le doute s’installe.
Le roman s’échelonne sur une période d’une dizaine d’heures, de 21 heures 13 à 7 heures 58, le lendemain matin. Presqu’à chaque minute, il se passe quelque chose.
Entres autres folies de ce roman foisonnant, Michael Kowalski, un agent du CI-6, en mission secrète se promène avec la tête d’un homme dans un sac de sport.
Et ça continue avec des poursuites abracadabrantes dans un hôtel et dans le métro aérien; des maladies mortelles (les microbes s’appellent des Mary Kates) et des nanomachines qui se passent de
bouche à bouche et qui font en sorte que la personne infectée doit toujours se trouver à 3 mètres de quelqu’un d’autre, sinon, c’est la mort en 1 minute; un bordel pour les gens fidèles prenant la
forme d’un club de masturbation synchronisée; etc.
Vous vous doutez bien que l’imagination de l’auteur est sans limite et que vous ne vous ennuierez pas à la lecture de ce roman. On se retrouve quand même devant une écriture distrayante mais aussi,
un texte assez échevelé. Pour certains ce serait un compliment, pour d’autres, on en parlerait comme un défaut.
En plus d’être romancier, l’auteur, Duane Swierczynski (pas plus facile à écrire qu’à dire …) travaille également dans la création de « comics »; on en sent très bien les influences.
Alors !
On arrive au moment crucial !!!
Je vous le conseille ou pas ???
Allez, un peu de courage, blogueur …!!!
Je me lance donc.
Vous désirez passer un bon moment de lecture, ne pas trop vous poser de questions, avoir du plaisir et rire un peu, vous avez le goût d’un histoire abracadabrante qui vous fera sourire; l’achat de
ce livre en vaut donc la peine.
Vous appréciez les romans bien construits avec un contenu vous apportant questionnements et réflexions, des personnages complexes, des regards sur la société et le monde qui nous entoure … Oubliez
ce roman. Non plutôt, mettez-le quelque part dans votre pile à lire et ressortez-le, un jour où vous aurez besoin d’un peu de folie.
En ce qui me concerne, il n’est pas dit que je ne me laisserai pas tenter par
Les crimes du Dr Watson, roman interactif publié l’année dernière.
Vous connaissez ??? Si oui, écrivez-moi un commentaire.
The
Blonde
Duane Swierczynski
Rivages/Noir
2010