29 Janvier 2011
Quel bon moment,
pendant cette fin de semaine anniversaire, de présenter les livres que l’on consulte quand on parle des livres qu’on lit. Ces oubliés, ces laissés-pour-compte, ces livres si utiles mais souvent
pris pour acquis, pourtant si importants pour le scripteur, quel qu’il soit !
Vous vous doutez bien que j’ai mes préférés; ces livres qui ne quittent jamais ma table de travail et qui me protègent contre l’erreur, la fausseté,
la mauvaise information, la faute d’orthographe ou le mot mal choisi. Ces livres, sans qui, le texte perdrait de sa saveur où le style serait insipide. Ces livres aussi, qui nous inspirent et qui
nous évitent des recherches longues sur un Internet pas toujours pertinent, fiable et crédible.
Je vous les présente donc avec tous les honneurs qu’ils méritent car je leur dois une grande partie des éloges que reçoit «Polar, noir et
blanc».
1-. Mes livres d’information et de référence
Norbert Spehner est «l’un des grands connaisseurs de la littérature policière» au Québec; reconnu en Europe et de ce côté-ci de
l’Atlantique, il collabore à plusieurs revues et journaux. Enseignant à la retraite, il continue son devoir de pédagogue et de passeur culturel en provoquant, dans ses critiques, notre goût et
notre passion pour les livres qui nous racontent une bonne histoire.
J’ai eu la chance de pouvoir le rencontrer (grâce à une erreur que j’avais commise dans un de mes textes ... merci très cher gourou !) et je peux
maintenant compter sur ses conseils, en plus de ses deux excellents ouvrages de référence.
«Le roman policier en Amérique française» nous présente, tout d’abord, une partie historique, un survol panoramique des débuts de roman policier au Québec jusqu’au début du des années 2000.
Histoire intéressante qui nous démontre une évolution spectaculaire et nous fait découvrir des auteurs qui nous sont complètement inconnus. La deuxième partie nous présente plus de 2000
références, romans, romans jeunesse, études, fascicules, tous commentés avec humour et justesse. Ce bouquin est une somme importante et
une source d’information intarissable; j’y ai même appris qu’un roman avait comme personnage principal un policier du nom de Albéric Migneault ... «flic dans la moelle».
Son deuxième ouvrage, «Scènes de crimes», paru aux Éditions Alire en 2007 est un livre indispensable aux amateurs du
genre. Norbert Spehner nous parle des auteurs, de leurs livres, de
leur style et surtout, des romans qu’il faut avoir lus ... et de ceux que l’on peut laisser sur les tablettes. Chaque chapitre du livre aborde un élément du genre, une question ou un sujet et par
la suite, l’auteur nous présente les romans et les écrivains marquants, ceux qui caractérisent et illustrent son propos. Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici les chapitres abordés dans ce
petit trésor de références:
Mon troisième ouvrage de référence est un dictionnaire, un dictionnaire bien particulier «Dictionnaire
des littératures policières». Un travail colossal, complet (avec une petite réserve pour la littérature québécoise ), une somme d’informations claires, précises et très bien
documentées. Une Bible du roman policier sous la direction de Claude Mesplède, le «moine» derrière cette oeuvre colossale et une personne que j’admire.
Véritable dictionnaire encyclopédique du polar, on y retrouve, par ordre alphabétique, les
auteurs, les bibliothèques, les maisons d’édition, les collections, les séries, les
historiens et les critiques et même, les personnages marquants de cette littérature.
Je vous relance le souhait que Claude m’a écrit dans sa dédicace, qu’à la lecture de ce DiLiPo : « ...l’espoir que vous découvrirez quelques îles
cachées sur ce continent interminable ...».
2-. Mes livres pour mieux écrire
Si je prends le temps d’écrire quelques mots sur un livre que j’ai aimé, je me dois de faire en sorte que la lecture de ce texte soit agréable, que
ma chronique soit bien écrite et que les bons mots illustrent le plus efficacement possible mes idées. Ceci est une question de respect pour le lecteur et aussi une façon de rendre hommage à
l’auteur du roman dont je parle. Et j’avoue, avec un peu de gêne, que j’aime bien me faire dire que j’écris bien ... Au diable la modestie !
Trois ouvrages, trois cavernes d’Ali Baba sont «rois et maîtres» de mon coin de bureau; les trésors qu’ils contiennent me sont indispensables pour
rendre mon texte vivant, intéressant, attrayant. Le reste, ma personnalité et mon humour s’en chargent.
Le premier ouvrage est aussi intéressant qu’un roman ! Le «Dictionnaire de synonymes, mots de sens voisin et contraires» est un compagnon indispensable.
Source de créativité, il m’évite des répétitions de mots et il enrichit mon texte. C’est un bouquin fascinant, rempli de surprises et de nuances ... L'auteur, Henri Bertaud du
Chazaud.
Mon deuxième rattrape les mots que le premier échappe ... «Trouver le mot juste» de Paul Rouaix est ce livre qui nous donne le mot qu’on a « sur le
bout de la langue» et qui l’enrichit, cette langue !
Et finalement,
quand tout a été dit, quand il ne manque qu’une nuance, une qualité, un adverbe, «Le Grand Dictionnaire des cooccurences» des soeurs Maude et Kim
Beauchesne est un atout pour tout scripteur.
3-. Des fautes à corriger.
Je ne vous parlerai pas de mes dictionnaires «Larousse» et «Le petit Robert», amis indispensables de mon «Bescherelle La conjugaison» mais je vais
plutôt remercier ma correctrice, celle qui ne laisse rien passer, la tête chercheuse qui détecte le moindre participe passé mal accordé. Je tiens à remercier avec beaucoup d’affection ma douce
moitié, France, ma première lectrice, ma complice en lecture et surtout, celle qui accepte que je passe du temps à fignoler ce blogue.
Je vous souhaite beaucoup de plaisirs de lecture et n'oubliez pas de vous laisser aller aux plaisirs de l'écriture ... Vos commentaires sont très
importants !!
Bonne lecture !