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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

L'autre bout du fil-SG

Une chronique de Sylvie Geoffrion

Grâce au merveilleux talent de Serge Quadruppani qui sait si bien nous rendre toujours aussi pétillante et fleurie la langue de Camilleri, c'est toujours un plaisir que de se retrouver en Sicile.

Encore une fois, Salvo Montalbano est adroit, sympathique, bienveillant et amène. Sa brigade et lui, sont demandés toutes les nuits, pour accueillir les bateaux de migrants arrivant sur les côtes de la Sicile. Camilleri nous fait le portrait, heureusement,  de gens charitables, aidants et aimants pour soutenir les policiers et les organismes prenant en charge les nouveaux arrivants.

En plus d'être bouleversés par ces drames humains qu'ils ne peuvent résoudre, les hommes de Montalbano sont épuisés. Le travail de jour et de nuit est éreintant  et minant.

Cerise sur le gâteau, Livia, la fiancée de Montalbano, lui demande d'aller se faire faire un costume chez une couturière de ses amies pour le renouvellement des voeux d'un couple d'amis. On comprend que Montalbano ira de reculons chez le tailleur et trouvera presque ridicule parler de nouveau de cet engagement marital. Mais bon...

La couturière chez qui il ira pour son costume est assassinée à coup de ciseaux de tailleur. Voilà que l'enquête démarre. Qui était véritablement cette femme qu’il vient tout juste de rencontrer? Que connaît-on de son passé? Montalbano devra remonter bien des pistes présentes et passées afin de résoudre cet assassinat.

Le plaisir de retrouver Montalbano réside non pas nécessairement dans les enquêtes mais dans tout ce qui est autour de l'enquête. Ses collègues, le délicieux Catarella, le fidèle Fazio, l'anxieux Mimi. La gourmandise de Montalbano qui nous fait également saliver à toutes les pages. La mer si présente, apaisante, importante.

C'est encore une fois un grand cru que ce titre de Camilleri. Partir avec un sujet lourd et humainement désolant qu'est le sort des migrants et nous amener sur un ton plus léger à retrouver les habitudes du commissaire et les habitudes  parfois drôlatiques de sa gestion de brigade et de ses relations avec celle-ci pour résoudre un meurtre, c'est tout simplement réjouissant.

Malgré la tristesse de certains propos, malgré le fait qu'il est parfois difficile de garder l'esprit ouvert, c'est toujours jubilatoire de se retrouver à Vigata avec cet atypique Montalbano.

Bonne lecture !

 

L'autre bout du fil

Andrea Camilleri

Serge Quadruppani, traduction

Éditions Pocket

Collection Thriller

2023

 

 

 

 

 

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E
Camilleri nous fait le portrait, heureusement, de gens
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A
Je n'en suis qu'au tome 3.
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R
Il te reste beaucoup de bonnes lectures ! Moi, je ne m'en lasse pas !