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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

Le serpent et le coyote

 Sur la route 

Une chronique de Christophe Rodriguez

Rarement ai-je lu une bande dessinée de cette qualité.   Dans un grand format qui combine autant le roman policier, les intrigues gouvernementales que l’âme d’un repenti, Le serpent et le coyote vous donneront aussi envie de voyager.

Nous sommes en 1970 dans un coin perdu des États-Unis ou plutôt l’immensité du Nevada. Joe vit dans une roulotte (une auto-caravane) sans trop savoir où il va. Au cours de son périple, il va se lier d’amitié avec un coyote, animal gentil, mais à l’esprit autant revêche que celui qui l’a adopté.

Joe est loin d’être un simple inconnu aux yeux de la justice américaine. Bien avant sa fuite, il a fait partie d’une grande famille maffieuse et se voit comme repenti puisqu’il a témoigné contre ses anciens frères d’armes.

Il faut du temps pour comprendre la complexité du personnage qui nous ramène à certains films des années 70, avec en toile de fond l’oeuvre de Sergio Leone ou Sam Peckinpah. Tout est dans le ton, les chemins infinis, les espaces découverts et entre les deux, des scènes d’action qui donnent un coup de fouet à ce grand voyage.

C’est aussi une étude en rouge sur le rôle des repentis, la vénalité parfois de la justice ainsi que ceux et celles qui, sous le couvert de la loi, cherchent à tirer profit de certains situations scabreuses. Plus qu’une bande dessinée, c’est un formidable polar aux rouages précis et inventifs avec un personnage qui ne vous laissera pas indifférent.

De toute beauté!

Bonne lecture !

 

Le serpent et le coyote

Philippe Xavier et Matz

Édition Le Lombard

142 pages

 

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