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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

L’île des damnés

Ce n’est pas l’île de l’amour

Une chronique de Christophe Rodriguez

Périodiquement, la question revient. Que faire avec les criminels (hommes et femmes) irrécupérables et accessoirement avec la surpopulation carcérale?

Criminologue de formation, puis ayant intégré l’école de gendarmerie, la romancière Angélina Delcroix extrapole le sujet en un roman terrifiant qui, pour une fois, ne s’adresse pas aux âmes sensibles. Sans faire l’apologie de méthode plus ou moins musclée, elle imagine que certains violeurs, pédophiles, nécrophiles ou tueurs en série seraient envoyés sur île sans gardien. Loin de tous, ayant disparu du circuit avec effacement de leur identité nationale, ils ne peuvent survivre que grâce à la ruse et la violence bien entendu.

Si le canevas ressemble un peu à celui de l’île du Docteur Moreau (expérimentations en moins) nous allons suivre la trace de l’adjudante Joy Morel et son collègue Hoche, envoyés sur place, incognito pour justement retrouver une scientifique et son assistant. Un peu tiré par les cheveux, mais vous constaterez rapidement, que tout se tient, L’île des damnés est plus qu’un suspense. C’est un consommé d’étude relationnelle sur la violence, les pulsions meurtrières qui évoquent parfois le Moins que zéro de Brett Easton Ellis.

C’est un écrit brutal comme votre chroniqueur en a rarement lu. Tout est calculé, précis, telle une horloge avec des passages qui vous feront détourner les yeux. Un récit qui fait mouche, et quelquefois réfléchir sur les notions de réinsertion sociale. À vous de juger! 

Bonne lecture !

 

L’île des damnés

Angélina Delcroix

Hugo & Thriller

438 pages

2022

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