28 Septembre 2021
Une chronique de Sylvie Geoffrion
Je viens de refermer un excellent roman. Une famille, un homme mort, des adolescentes. Un roman choral qui réussit à nous présenter les divers points de vue ingénieusement, de façon pertinente et adroite. Que ferions nous pour sauver notre famille ? Notre famille ou les apparences? Diantre que le poids du regard des autres est lourd.
J'ai cru à ce récit, je n'y ai rien vu d'hypocrite, d'alambiqué ou d'inarticulé; tout y est bien vrai selon le point de vue du personnage qui raconte le drame. Car drame il y a. Les Sandell nous semble une famille des plus normales jusqu'au jour où Stella, 19 ans, fille unique d'un père pasteur et d'une mère avocate sera mise en examen comme suspecte pour le meurtre d'un homme.
Et voilà que débute ce récit bien complexe, bien étonnant, bien sombre d'une famille qui dérive. La famille et l'événement racontés par chacun, selon sa perception, sa vision et c'est avec une hâte curieuse, presque malsaine que la lectrice que je suis, tournait les pages. Je voulais comprendre, connaître les secrets de cette famille. Histoire d'une famille qui ressemble à toutes les autres familles mais une histoire qui nous porte, bien souvent, à s'arrêter au fil de notre lecture pour réfléchir.
Malgré une narration et une facture classique, ce n'est pas un thriller ordinaire, de ceux sans couleur qui ne donnent aucun frisson. Au contraire, c'est intelligent, c'est limpide, efficace, bien écrit. Récit construit en trois parties qui m'a scotchée jusqu'au dénouement qui est plus que réussi.
Oui, je viens de lire un excellent roman.
Bonne lecture !
Une famille presque normale
M. T. Edvardsson
Sonatine éditions
2019
M.T. EDVARDSSON : sa biographie, son actualité, ses livres | Lisez!
Lisez! La newsletter qui vous inspire ! Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés En cochant la case prévue à cet effet, et en renseignant votre em...