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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

Blass. Le chat sur un toit brûlant.

Tic, tic, tic et la violence éclata !

Par Christophe Rodriguez

«  1968, Montréal est  la deuxième ville la plus violente après New York ». D’un bout à l’autre de la métropole, les gangs de l’Ouest, de l’Est ainsi que la mafia s’affrontent pour le contrôle du territoire. L’actualité judiciaire, fébrile fut très bien relatée par le journaliste, puis vint le jour arriva ou l’électron libre : Richard Blass. Soupçonné de 21 meurtres, ayant échappé à plusieurs tentatives d’assassinat, sans oublier 3 évasions spectaculaires, il voulut tenir tête à la mafia italienne.   

Sans peur et sans, reproche, «  ce dangereux criminel finalement abattu par la police » comme l’écrit si bien Claude Poirier dans la préface de cette bande dessinée historique, fait partie du grand banditisme montréalais. Après, l’affaire Delorme, toujours chez Glénat, le scénariste Michel Viau, pilier incontournable de la bande dessinée au Québec signe avec son confrère, le dessinateur Jocelyn Bonnier et Bernard Tétreault : "Blass, le chat sur un toit brulant"

Comme une série policière

 Avant d’entamer la chronique, levons notre chapeau au tandem Glénat France/Québec qui permet de faire connaitre nos dessinateurs/scénaristes d’ici, puis d’exporter une part de l’histoire du Montréal interlope. En noir et blanc, comme dans un bon vieux polar et soutenu par de fortes bases historiques, le tandem Viau/Bonnier nous entraine sur les traces du chat.

Oubliant la langue châtiée sans être vulgaire, ce récit authentique et très rythmé s’inscrit dans la petite ou grande histoire du crime. Au fil des cases, vous allez croiser: Jacques Mesrine avant qu’il ne devienne, l’ennemi public no 1, Franck Shoofey, le célèbre avocat tragiquement disparu, le journaliste Claude Poirier et le puissant policier Albert Lisacek, qui mettra fin, avec ses confrères, à la dernière cavale du chat réfugié dans un chalet.

Le tour de force est d’avoir résumé en 141 pages, la psychologie du personnage, l’inhumanité du bloc qui conduira Richard Blass, à devenir un fauve, mais cela n’excusera en rien, l’incendie du Gargantua et les 13 innocentes victimes.

Une bande dessinée fascinante !

Bonne lecture !

 

Blass

Le chat sur un toit brûlant

Jocelyn Bonnier, illustrations

Michel Viau, scénario

Avec la collaboration de Bernard Tétreault

Éditions Glénat,

141 pages

 

 

 

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P
« 1968, Montréal est la deuxième ville la plus violente après New York » : est-ce que c'est vrai ou c'est simplement dans le roman ? En tout cas, je le note pour le Mois québécois (mais celui de novembre 2021 parce que je ne pourrai pas le lire pour cette année) !
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