23 Octobre 2020
Cela faisait déjà quelque temps que je voyais passer des critiques élogieuses à propos de ce récit de Naomi Fontaine. Je l’avais mis dans ma longue liste de livres à lire qui ne désemplissait pas assez vite à mon goût. Un événement tragique récent, la mort de l’Attikamek Joyce Echaquan, a secoué le Québec. J’ai réalisé mon ignorance quant au sujet des peuples autochtones et me suis plongée dans Shuni.
Cette longue lettre de Naomi à son amie Julie (Shuni) raconte avec des mots simples, des images, des anecdotes que son peuple n’est pas qu’une simple statistique sur le taux de suicide ou d’alcoolémie, et qu’en prenant le temps de se parler, de s’écouter, de se comprendre, et surtout de ne pas s’enfermer dans des préjugés racistes, elles en sortiront toutes les deux grandies. On devine en filigrane que dans l’histoire Naomi représente le peuple innu et Julie, le peuple québécois.
Naomi Fontaine livre un témoignage fort sur sa réalité. Je ne peux que vous conseiller de le lire et de le transmettre autour de vous.
Bonne lecture !
Shumi
Naomi Fontaine
Éditions Mémoire d'encrier
2019
Crédit photo Louis-Karl Picard-Sioui
Une chronique de Xavière Hardy
Écrivaine à ses heures perdues
qu’elle a fort nombreuses