Bootblack, tome 2
Souvenirs d’Amérique
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Par Christophe Rodriguez
Vous êtes cinéphiles, vous aimez la bande dessinée et les romans noirs qui ont donné leurs lettres de noblesse à cette Amérique des bas-fonds, faites-vous ce petit cadeau. Après Giant, qui avait complément subjugué votre blogueur, autant par la recherche historique que la construction de l’histoire qui fut tout, sauf manichéenne, l’auteur et dessinateur franco-canadien Mikaël récidive.
Altenberg qui a préféré Al Chrysler pour éviter les ennuis croyait fermement au rêve américain. Dans le premier tome, qu’il soit en haut de l’Empire State Building avec ses amis monteurs d’acier ou dans les rues de New York à cirer des soulier (d’où le nom de Bootblack), il poursuivait sa quête. Après avoir passé dix ans au pénitencier pour adultes de Downtown, la seule porte de sortie restait l’armée. Tous ses amis ayant tragiquement disparu, nous l’apprendrons par un judicieux aller-retour dans le temps, il rejoint la IIIe armée américaine enlisée dans les Ardennes.
Le temps des secrets
Bien que cet intertitre soit emprunté au romancier Marcel Pagnol, il résume assez bien le passé ainsi que l’avenir de notre ami Al. Retrouvant sur le champ de bataille, celui qui les aura trahis, les comptes se soldent, mais rien n’efface la douleur. Pour ceux et celles qui ont suivi attentivement le tome 1, vous allez finalement savoir qui était sa famille et pourquoi il se nomme Altenberg.
De retour, chez lui, il essaiera aussi de retrouver la belle Maggie, souvenir d’une enfance perdue ainsi que de bien des désillusions. Comme dans : Il était une fois l’Amérique (Sergio Leone), dont l’auteur s’est manifestement inspiré sans copier, ce chant d’amour de l’Amérique d’après–guerre, émeut, puis touche au cœur. Nous pouvons affirmer que l’attente en valait la chandelle.
Bonne lecture !
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Bootblack
Mikaël
Tome 2
Éditions Dargaud
64 pages