Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Sylvie

Une chronique de Sylvie Geoffrion

L'outback australien. Son désert. Ses terres arides. Son soleil accablant. Sa chaleur insupportable. Ses kilomètres à perte de vue d'exploitation. Ses vaches, veaux et chevaux quasi redevenus sauvages. Ses humains en constante survie. Voilà le décor.


L'outback australien peuplé de ces hommes, de ces femmes, de ces familles isolées quand le plus proche voisin est à trois heures de route, travaillant dur et sans répit pour se construire une vie. Des gens qui doivent tout prévoir-nourriture pour des mois, essence, eau, des humains qui doivent être capable de se débrouiller seuls car il en va de leur vie. Voilà les personnages.


Et toujours ce désert que l'on doit, jour après jour, tenter de mâter sinon d'apprivoiser mais surtout de comprendre car il en va de notre vie. Ce désert qui fait peur et qui tue.


Alors comment expliquer que l'on retrouve Cameron Bright, mort de soif et de chaud, dans ce désert, sa voiture à quelques kilomètres de là (9 km très exactement) alors qu'il était un habitant plus qu'aguerri de ces conditions? Alors que dans sa voiture tout y était pour assurer sa survie pour plusieurs jours? Alors que ce n'est pas du tout à cet endroit du désert qu'il devait se trouver selon les registres de sorties des habitants de la ferme?


Alors que son plus jeune frère , Bub, l'attend ailleurs afin de réparer une tour de relais ?


C'est à toutes ces questions auxquelles Nathan, le frère ainé, devra répondre. Nathan exploitant seul la ferme voisine à des heures de route de là, ira rejoindre la ferme familiale et se surprendra à revisiter le passé familial et le sien. Passé aux effets insidieux sur le présent.


Jane Harper avec les mots justes et le ton pertinent nous sert plutôt qu'un polar, malgré le cadavre, un excellent thriller psychologique.


J'ai sué sous ce soleil implacable, j'ai mangé la poussière de cette terre rouge et je me suis sentie bien seule et isolée. Mais surtout, j'ai aimé côtoyé la famille Bright et tous ces hommes perdus .

Une excellente lecture !

 

 

Lost Man

Jane Harper

Éditions Calmann-Levy

2019

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article