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Polar, noir et blanc

Un blogue qui parle de livres, de bons livres, dans tous les genres, juste pour le plaisir de lire et d'en parler.

Le système D.D. qu’on adore haïr (ou qu’on déteste adorer!)

Chronique rédigée par Florence Meney

 

Richard Migneault, gentil pusher de livres devant l’éternel, sait que quand arrive sur son bureau un nouveau Lisa Gardner, je lève la main pour en traiter sur son blogue, immanquablement. Immanquablement aussi, dès la réception du livre, j’arrache fébrilement la langue de l’enveloppe jaune sans même prendre le temps de péter les petites bulles, et je me rue sur les intrigues toujours plus croustillantes de l’une des meilleures vendeuses du roman policier américain. Et immanquablement encore, au terme d’une lecture-marathon effrénée, j’émerge avec un sentiment mélangé, fait d’exaspération et d’amour-haine pour cette auteure qui nous joue toujours le même tour et nous tend un piège dans lequel, tels des moutons de Panurge, nous nous précipitons à répétition. Pour notre plus grand bonheur.

A même la peau est une histoire complètement invraisemblable dans le détail duquel on peut difficilement entrer sans voler le punch.

Résumé :

Adeline est la fille d'un tueur en série. Devenue médecin, elle rencontre dans son cabinet l'inspectrice D.D. Warren, blessée à l'épaule sur une scène de crime et dont elle n'a gardé aucun souvenir. Au cours du rendez-vous, la policière se rend compte que les meurtres sur lesquels elle enquête ressemblent beaucoup à ceux commis par le père d'Adeline vingt ans auparavant.

 

Tueur imaginatif, mises en scène macabres, enfance brisée, hérédité toxique…A même la peau touche plusieurs thèmes et archétypes. Si la pierre angulaire de l’intrigue est tellement abracadabrante qu’elle en suscite l’indignation et si la finale laisse pour le moins perplexe, il reste que le déroulement et les rebondissements, le crescendo dans la tension, aussi, sont si habilement menés, avec des personnages simples mais attachants, dont la super détective bien connue des lecteurs D.D. Warren, qu’au final il faut rendre les armes et admettre que la sauce prend. Et que l’on tire son chapeau. Ajoutons que pour une serial novelist, Lisa Gardner se donne la peine de chercher à exploiter de nouveaux filons, ne succombant pas à la tentation de la paresse et de la répétition comme d’autres dont nous tairons le nom.

Voilà pourquoi, Richard, gentil pusher, ne m’oublie pas pour le prochain Lisa Gardner!

 

 

A même la peau 

Lisa Gardner

Albin Michel

 

Le système D.D. qu’on adore haïr (ou qu’on déteste adorer!)
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