7 Février 2018
Par Richard Migneault
Donato Carrisi est bien connu pour son roman « Le chuchoteur » avec son étonnant personnage de Mila Vasquez. Mais aujourd’hui, je veux vous présenter le troisième livre d’une série qui moi, me passionne.
L’auteur de thrillers italiens nous revient avec l’énigmatique prêtre, membre de l’ordre sacré des Pénitenciers et qui ne répond qu’au Tribunal des Âmes, Marcus. À la suite d'un accident, il a perdu la mémoire mais cela ne l’empêche pas d’être un excellent analyste des scènes de crimes, un genre de profileur au service du Vatican.
Marcus entretient une relation trouble avec une jeune femme rencontrée lors de sa première enquête sur la disparition de cinq enfants, Sandra Vega. Sandra est photographe de scène de crimes et après sa dernière mission, angoissée par ce qu’elle a vécu, elle a décidé de démissionner.
« Tenebra Roma » commence alors que Marcus se réveille, enfermé dans une salle circulaire en pierres. Sans ouverture, sans lumière. Il est emmuré vivant. IL trouve un morceau de papier où est inscrit ces mots : « Trouve Tobia Frai. »
Pendant ce temps, à l’extérieur, Rome se prépare à vivre une journée complète sans électricité. L’orage gronde depuis trois jours ; un éclair a frappé une des quatre centrales électriques de la ville. Pour la réparer sans surcharger les trois autres, il faudra couper l’électricité. Avec tout ce qui s’en suit : plus de téléphones, plus d’internet, plus de téléphones portables, encore moins de radio et de télé. Le black-out complet pendant 24 heures.
Tous se préparent à vivre cette prochaine nuit avec appréhension : les honnêtes gens se barricadent, les autres planifient leurs futurs crimes. Le Vatican et la police sont sur les dents. Certaines personnes se rappellent l’ordre pontifical de Léon X qui en 1521, neuf jours avant de mourir, proclame que Rome devra toujours demeurer éclairée durant la nuit. Presque 500 ans plus tard, on se demande encore pourquoi le Pape a imposé cette règle et qu’est-ce qui pourra bien se produire dans les prochaines 24 heures.
Le compte à rebours commence ! Marcus est convoqué par l’avocat du diable du Tribunal des âmes. L’évèque Gorda est retrouvé mort dans sa chambre, portant des lunettes à réalité augmentée où défilent des images pornographiques. En plus, enroulé autour de sa gorge un collier enserrant au rythme de sa jouissance. Voilà une situation embarrassante qui vient s’ajouter à tout le reste.
Dans une Rome apocalyptique, Sandra et Marcus partent à la recherche du petit Tobia, disparu il y a quelques années mais aussi, ils essaient de comprendre ce qui se trame dans l’obscurité de la ville qu’on disait éternelle. Les victimes s’accumulent et la ville devient de plus en plus dangereuse.
Donato Carrisi ne ménage pas les effets pour faire vivre aux lecteurs les émotions fortes provoquées par cette ville en péril. Tueur dans l’ombre, débordement du Tibre, tensions au niveau des différents corps policiers et intrigues multiples au Vatican. Pas le temps de s’ennuyer ! Le lecteur peut se laisser aller aux plaisirs de lire une histoire fascinante ou bien pester contre l’invraisemblance de certains éléments. J’ai choisi la première option et j’ai adoré.
Alors, laissez-vous aller aux joies de la lecture, jouez le jeu et profitez du talent de Carrisi pour votre plaisir de lire. Je pourrais faire un jeu de mots facile et dire que Tenebra Roma est un très bon roman noir …mais je ne le dirai pas !
Bonne lecture
Tenebra Roma
Donato Carisi
Calmann Levy noir
2017
299 pages