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28 Août 2015
Ouvrir un Stan Coveleski (le roman, pas le personnage!) de Maxime Houde (pas lui, non plus…), c’est commencer une histoire qui vous plaira à coup sûr. Une enquête bien ficelée, un personnage récurrent que l’on accompagne avec plaisir, une visite guidée dans le Montréal des années 40 et 50 et tout cela, dans une écriture joyeuse qui déclenche le plaisir de lire et un sens de l’humour qui provoque le plaisir de sourire. Ça vous tente ?
Après "L'Infortune des biens-nantis", voici donc « La Misère des laissés-pour-compte », la septième enquête de Stan Coveleski, ce privé très « cool », sans peur et sans reproche.
En pleine nuit, Stan reçoit un appel de son indic, Fernand Dubois. Complètement paniqué, il explique à Stan qu’il est poursuivi par deux hommes qui veulent lui faire la peau. Stan se rend au lieu de rencontre et ne trouve aucune trace de son « ami ». Qu’est-il arrivé à Fernand ? Qui était ses deux poursuivants ? Les réponses se feront rares puisqu’il retrouvera son indic dans un tiroir de la morgue de Montréal.
Mais tout ne va pas mal dans la vie de Coveleski. Depuis sa dernière enquête, il vit une belle histoire d’amour avec Pamela, la veuve de la victime dans « L’infortune des biens nantis ». Et c’est sérieux! Puisqu’il rencontrera sa future belle-famille. Beau-papa, Viateur Cormier lui confie un travail : un vol a été perpétré dans ses bureaux et comme la police semble ne rien faire, il désirerait que Stan fasse discrètement enquête.
Deux affaires en apparence anodine, mais qui cachent quelque chose de plus gros, quelques cadavres présents et peut-être futurs et un impact sur la vie personnelle du détective privé.
Faites confiance à Maxime Houde pour vous tisser une intrigue qui vous happera dès les premières phrases. Malgré l’intensité dramatique et le sérieux des enquêtes, ne vous surprenez pas qu’une phrase vous donne envie de rire ou de sourire. L’auteur jongle avec les mots comme un clown de rue avec des œufs … et jamais ses phrases ne tombent à plat.
Voici quelques extraits qui vous en convaincront :
Petite description très visuelle, d’un personnage de policier : « Maigre comme un clou, ses cheveux gras lui collaient au crâne comme un casque. Il était si laid que, dans sa jeunesse, sa mère avait sûrement dû lui enfiler un chapelet de saucisses autour du cou pour que le chien daigne jouer avec lui. »
« Il avait la bouille sympathique d’un gardien de camp nazi »
« Il était toujours accompagné d’un type bâti comme une armoire à glace, qui possède un QI équivalent ou légèrement inférieur à celui d’un percolateur. »
Bonne lecture!
La misère des laissés-pour-compte
Maxime Houde
Alire
2015
274 pages